Le 11 novembre, comme chaque année, nous nous rendons devant le monument aux morts de notre commune pour rendre hommage à celles et ceux « morts pour la France » lors des conflits qui ont marqué notre Histoire : la Première Guerre mondiale, la Seconde, et celle d’Indochine.

Commémorer signifie étymologiquement « se souvenir avec ». Il s’agit donc d’un moment de rassemblement, où l’on partage les souvenirs d’événements communs qui forgent l’identité d’un groupe.

On lit parfois que les commémorations, ces institutions mémorielles créées jadis dans un contexte de traumatisme national, pensées comme des rituels de cohésion, ne feraient plus sens aujourd’hui.

Qu’elles évoquent des événements du siècle passé, sans résonance auprès de la jeunesse actuelle.

Qu’elles visaient à construire une mémoire collective alors que notre société, devenue plus individualiste, place désormais l’épanouissement personnel au cœur de toute démarche.

 

Et pourtant, à Irigny, chaque année, la commémoration du 11 novembre rassemble un public nombreux et diversifié.

Certes, les générations les plus anciennes sont bien présentes, mais on y voit aussi de jeunes parents accompagnés de leurs enfants.

Le paradoxe est là : dans une société où les récits héroïques et le sacrifice pour le collectif semblent éloignés des préoccupations contemporaines, « se souvenir » continue de mobiliser toutes les générations.

Quelle peut en être la raison ?

Certains avancent que la fragilité du monde actuel, les tensions internationales et la montée des rapports de force ravivent la peur des grands conflits. Nous viendrions alors puiser dans le passé des repères et des réponses aux incertitudes d’aujourd’hui. Ceci est peut-être partiellement vrai.

D’autres suggèrent que la pauvreté du projet sociétal actuel laisse les gens sans direction. Les commémorations feraient alors sens justement parce qu’elles rappellent les sacrifices et la force des engagements individuels au service de l’intérêt général.

Plus simplement, il est probable que chacun participe aux commémorations pour des raisons qui lui sont propres : pour chercher des repères, pour faire le lien avec une histoire personnelle ou familiale, pour retrouver du sens dans la société actuelle, ou tout simplement pour partager un moment de mémoire et de cohésion.

Peu importent les motivations de chacun. Ce qui compte, le 11 novembre, c’est que nous soyons nombreux à nous retrouver devant le monument aux morts de notre commune. Et que la présence de toutes les générations, des plus jeunes aux anciens, témoigne qu’au-delà du souvenir, la mémoire partagée reste un pilier du vivre-ensemble et du projet collectif qu’est la société française.

Les 6 élu(e)s de la liste Nouvel Elan pour Irigny
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