Question orale du 1er juillet 2025

 » La vision politique ne se mesure à l’aulne de l’identité visuelle d’une commune elle est le symbole plutôt d’un projet collectif qui prend son sens dans l’expression des valeurs profondes qui unissent les habitants de la Ville. L’identité visuelle quant à elle illustre le lien entre la Ville et la nature, entre les habitants à toutes les étapes de la vie et entre les époques. Lors du précédent mandat, une élue de l’opposition actuelle a été associée à toutes les réunions de changement de site internet et de charte.

La décision de créer une identité visuelle repose d’abord sur un constat : celui d’un site internet obsolète peu accessible et nécessitant une nouvelle structuration au service des habitants. Ce constat avait d’ailleurs été fait dès la fin du mandat précédent avec pourtant un nouveau site internet. C’est donc bien parce que le site devait être revu entièrement qu’une identité visuelle devait être créée. Ces éléments ont été abordés plusieurs fois depuis 2020 dans les commissions d’Isabelle Cittadino et François Bailly, au conseil municipal depuis 2024 jusqu’au vote du budget municipal 2025. Le travail s’est fait en deux temps. En 2024, d’abord un travail graphique avec le prestataire Pirate l’atelier graphique, comprenant le travail d’élaboration de l’arborescence du site internet, la création du logo, l’élaboration de la charte graphique et des principes graphiques : signatures mail, cartes de visite, visuels réseaux sociaux, papier entête, présentation powerpoint, affiches, flyers, signalétique de bâtiment, banderoles, couvertures de magazine municipal. Le montant de cette prestation s’est élevé à 13 830 euros TTC.

En 2025, ensuite un travail de refont du site fait avec le prestataire Inexine comprenant l’ergonomie graphique, la charte graphique et le développement technique du site internet, deux modules de formation de trois heures chacun pour les administrateurs et les contributeurs du site internet, l’ajout d’un module espace citoyen, l’ajout de l’outil Matomo pour suivre l’audience du site internet dans le respect des RGPD, l’ajout d’un module affichage légal que nous n’avions pas, mais qui est obligatoire depuis 2019 selon la loi engagement et proximité n°2019-1461 du 27 décembre 2019, un accompagnement pour améliorer notre RGAA (Référentiel général d’amélioration de l’accessibilité) obligatoire pour les services publics en ligne depuis 2005 par l’article 47 de la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation à la citoyenneté des personnes handicapées, ainsi qu’un audit et les publications obligatoires associées. Le montant de cette prestation s’est élevé à 9 900 euros TTC. Le coût global de cette réalisation a été de 23 730 euros TTC pour un budget prévisionnel de 25 000 euros TTC.

Je suis navrée de constater que de façon récurrente, vous insinuez un manque de transparence, voire de soupçonner une inégalité, dès lors que la compréhension des procédures n’est pas assimilée. Pour autant, encore une fois, je vous rappelle ce qui vous a été présenté lors du conseil municipal du 6 février 2025 : « lors d’un achat public de prestation de service, d’un montant inférieur à 40 000 euros, aucune procédure d’appel d’offres n’est requise ». En revanche, pour assurer la transparence des procédures, valeur à laquelle nous sommes encore plus attachés que vous, puisqu’en responsabilité, le libre accès à la commande public et l’égalité de traitement des candidats, soit les 3 piliers fondamentaux de la commande publique, une consultation a été lancée en décrivant les enjeux et les attentes. La consultation a donc été lancée et 7 offres ont été déposées et analysées. Le choix s’est porté sur un prestataire avec des solides références et une connaissance des spécificités des collectivités territoriales. Notre service communication composé de 3 agents dotés de compétences importantes ont travaillé ensemble sur la constitution du cahier des charges, l’analyse des offres, le suivi du projet et un atelier de positionnement. Plusieurs réunions se sont déroulées pour établir les enjeux de la refonte du site, les informations à clarifier notamment, et le symbolisme permettant d’établir une identité visuelle. Comme à l’époque où vous-même, Mme Sanlaville aviez participé en tant qu’adjointe de la majorité à une telle élaboration, le choix s’est porté de manière évidente pour un travail interne et des consultations internes, car il s’agissait d’un engagement de notre programme électoral dans le volet « Irigny, une commune à découvrir et tournée vers l’avenir », je me permets donc de vous lire nos engagements en la matière : création d’un portail municipal accessible à l’ensemble des Irignois 24h sur 24h, fructifiant ainsi les démarches administratives, mettant à disposition les informations publiques, registres des délibérations du Conseil Municipal, les arrêtés du maire, etc.… et facilitant ainsi les signalements et les échanges avec les élus, révision de l’ergonomie du site internet, en particulier pour les smartphones et tablettes, création d’une page communale sur les réseaux sociaux en intégrant les pages existantes pour bien communiquer sur les évènements se déroulant sur la commune.  

Les éléments de procédure que je viens de vous décrire permettaient ainsi de répondre à ces engagements. Ainsi, le projet qui prend aujourd’hui toute sa mesure, a été annoncé publiquement, préparé de façon minutieuse et transparente, et maitrisé dans ses coûts. Je n’ai fait que reprendre une procédure passée qui à l’époque n’a soulevé aucune question concernant la non-participation de l’opposition.

Vous m’interpellez également sur le blason, permettez-moi là encore de me référer à l’article des Echos que vous citez, vous craignez pour sa disparition alors même que je cite : « que les plus attachés à notre blason historique se rassurent, il ne disparait pas. Bien que notre ville se pare d’une identité visuelle pour la représenter sur ses différents supports de communication, notre blason conserve sa valeur patrimoniale, empreinte de l’histoire de la Ville et restera représenté sur différentes formes, sur la place de l’Europe, gravé sur la façade de la mairie etc.. ».  

Il y a, je pense, comme il y a confusion entre une vision politique et une identité visuelle, confusion entre un logo type et un blason. Je sais que vous aimez la sémantique, alors je me permets cette définition précise. Un blason est un ensemble des signes distinctifs et d’emblème d’une famille noble, d’une collectivité. Leur étude se réalise dans le domaine de l’héraldique. Le blason est composé d’illustrations, de phrases souvent en latin ou en langue locale, son apparition est souvent très ancienne ». Notre blason est notre patrimoine, notre attachement est viscéral, il ne peut donc ni sombrer, ni décliner, ni même s’évanouir ou être abandonner.

Vous citez la plaque commémorative en hommage à Daisy Georges Martin, on ne peut être fidèle à un certain nombre de principes et ne pas tenir à la première des valeurs : le respect. C’est ainsi que le texte de la plaque a été le fruit d’échanges avec la famille Martin qui en a validé son contenu définitif. Grâce à cette plaque, c’est en réalité le souvenir de Daisy Georges Martin qui est jamais gravé dans la pierre naturelle. Ce devoir de mémoire est encore un engagement que nous avons tenu. Chaque 27 mai, un hommage simple et sincère devra être rendu à Daisy Georges Martin. «