
» Bruit industriel de la Vallée de la Chimie sous-estimé
La carte présentée dans le Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE) indique un impact faible du bruit industriel sur la commune d’Irigny.
Pourtant, la perception des riverains est toute autre : de nombreux habitants, notamment ceux dont les logements sont exposés à la façade Est de la commune, font état de nuisances sonores parfois élevées.
Comment l’expliquer cet écart ?
Plusieurs facteurs peuvent être en cause :
1 – Une variabilité des émissions sonores insuffisamment prise en compte
Une première explication réside probablement dans la variabilité des émissions sonores. Une mesure moyennisée, comme celle utilisée pour établir la carte, traduit mal les fluctuations du bruit, notamment celles liées aux pics d’activité industrielle.
2 – Une échelle d’évaluation peu adaptée au contexte périurbain
Une autre explication semble tenir à la pertinence d’utiliser en péri-urbain, là où l’agglomération cède la place aux vergers, une échelle de bruit adaptée au centre-ville d’une grande agglomération comme Lyon.
En effet, en plein centre-ville de Lyon un bruit permanent entre 50 et 60 décibels peut paraître normal et acceptable car inévitable du fait de l’activité de la ville omniprésente.
En revanche, pour des communes excentrées comme Irigny et loin de l’agitation de la ville, ce même niveau de décibels est perçu comme anormal et intrusif, surtout si son origine est industrielle.
Ainsi, la cartographie de cette étude indiquant un niveau allant de quasi inexistant à faible pour la pollution sonore industrielle venant de la vallée de la chimie apparaît largement discutable.
Il serait nécessaire de mieux prendre en compte la perception des habitants et d’affiner les méthodes d’évaluation pour refléter plus fidèlement la réalité du terrain.
Nous demandons donc que cette problématique soit mieux prise en compte dans le cadre du PPBE 2025-2029 et que des mesures complémentaires soient réalisées, en intégrant des relevés plus précis et des seuils de référence mieux adaptés au contexte périurbain.
Seule une analyse plus fine permettra de mettre en place des actions réellement efficaces pour limiter les nuisances sonores et préserver la qualité de vie des habitants. »